Je viens lire un article intéressant dans le blog « Benoit et moi » où il est question du passé trouble de Mgr Carballo. Nous savons que ce dernier (comme Secrétaire de la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée) a joué un rôle important pour conforter et soutenir le gouvernement actuel de la Communauté St Jean dans ses accusations contre son fondateur. Ainsi, il est venu en personne en octobre 2019 lors du Chapitre qui a conduit à mettre encore « un peu d’huile sur le feu » et pour faire « preuve d’audace » dans les accusations. Rappelons que cette même Congrégation est toujours « à la manœuvre » pour pousser actuellement dehors les frères de St Jean qui ne seraient pas dans la « ligne officielle » de la communauté. Bref, nous avons encore le droit de nous poser des questions…
Voici l’article intégral que je reproduis:
Il y a huit ans, la Congrégation des Franciscains de l’Immaculée s’est retrouvée dans le collimateur du Saint-Siège, mais depuis toutes ces années, on ne sait toujours pas pourquoi. Les accusations ont été nombreuses, mais un seul fait est certain : les Franciscains de l’Immaculée étaient une grande famille religieuse, avec de nombreuses vocations, beaucoup de foi, quelques problèmes, comme dans les meilleures familles, et une approche traditionnelle. Cette dernière – c’est maintenant clair – semble être la principale faute qui a conduit à la guerre sans fin contre eux : pour les détruire ou pour saisir leurs biens ?
C’est cet aspect qui, bien des années plus tard, doit être étudié, en commençant par un personnage clé : José Rodríguez Carballo, alors cosignataire du décret de « commissionnement » des Franciscains de l’Immaculée, et actuel secrétaire de la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique. Eh bien, l’archevêque s’est toujours montré fermé à l’égard de la nouvelle Congrégation, bien plus fidèle, entre autres, à la pauvreté du Poverello d’Assise.
Pourtant, de 2003 à 2013, il a été Supérieur général des Frères mineurs et durant ces années, il avait été éclaboussé par un scandale financier. Voici ce qu’écrit la Repubblica le 26 novembre 2015 :
Vingt millions d’euros auraient été détournés des caisses de l’ordre religieux à la suite de legs, de donations et de locations immobilières… La plainte, déposée par la Curie générale des Frères mineurs franciscains, a été déposée à Lugano ainsi qu’à Rome et à Milan. Même le pape aurait été informé de l’affaire. Les investissements incriminés remontent à l’époque où José Rodriguez Carballo, aujourd’hui secrétaire de la Congrégation pour les religieux, était à la tête des Frères mineurs et ont vidé les caisses de l’ordre, mettant l’organisation religieuse en difficulté.
La Stampa du 19 décembre 2014 :
Armes et drogues avec les offrandes pour le Poverello « . Déconcertation à Assise pour l’effondrement des Franciscains… Même des cercles innommables sont impliquées : armes et drogues. Les investissements remontent à l’époque où José Rodriguez Carballo, aujourd’hui secrétaire de la Congrégation pour les religieux, était supérieur des Frères mineurs.
Juste avant le scandale, en avril 2013, José Rodríguez Carballo a été appelé par le pape Bergoglio au poste de secrétaire de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique et a été promu au rang d’archevêque.
On n’a jamais rien su de lui, de ses responsabilités, contenues dans un dossier entre les mains de Parolin.
Dans Il Messaggero, la vaticaniste Franca Giansoldati a écrit:
Peu avant que la crise ne soit révélée et que le scandale n’éclate, le général des franciscains, l’Espagnol Rodriguez Carballo, a été déplacé et promu au Vatican.
Déplacé et promu, » peu avant « … et aujourd’hui soucieux, avec le placet des supérieurs, de passer du statut d’ « enquêté » à celui d’ enquêteur (/inquisiteur).
En arrière-plan, il y a donc la triste histoire des Franciscains de l’Immaculée Conception, et maintenant une interview récente dans laquelle Carballo lui-même a déclaré avec force son intention de commander et, si nécessaire, de supprimer « une douzaine de fondateurs et de fondatrices » faisant l’objet d’une enquête pour abus (réels ?) et mauvaise gestion financière (ndt: cf. www.catt.ch/newsi/vita-consacrata-nuove-forme-sotto-indagine-tra-loro-una-decina-di-fondatori/, 6 août 2021).
Beaucoup, y compris au Vatican, se demandent pourquoi Carballo semble animé par cette soif de punir et d’humilier. Et pourquoi tient-il un rôle aussi délicat, malgré son passé ? Pourquoi tant de sévérité, à une époque où l’on proclame la « miséricorde » pour tous ?
Nous avons le droit de nous poser des questions et devrions avoir le DROIT de poser des questions et de les poser « publiquement » , devant « l’assemblée » , si nous ne sommes pas entendus et si nous n’avons pas de réponses précises
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